Voici le résultat d’une étude que je viens de lire. Elle traite des stéréotypes et de la façon dont nous sommes influencés dans les jugements que nous portons envers les autres et envers nous-même. J’en fais ici une très courte synthèse, mais vous pouvez retrouver les résultats complets dans le lien en bas de cet article. L’exemple pris concerne les femmes, mais s’applique à tous les stéréotypes.
Pourquoi ai-je souhaité partager cette étude avec vous ? J’accompagne des entrepreneurs, des chercheurs d’emploi, des salariés, dans la compréhension de ce qui les rend uniques, la prise de conscience de leurs forces, la construction d’un socle solide sur lequel s’appuyer pour atteindre leurs objectifs, quels qu’ils soient (développement commerciale, trouver un emploi qui les épanouisse, se projeter dans l’avenir après un burn-out…). Et je constate tous les jours à quel point nous sommes tous différents, et avons tous un rôle particulier à jouer dans notre société – si nous revenons à nous-même.
Cette expérience présentée ci-dessous nous invite à remettre de l’équilibre, voire de la justice, entre ce que nous sommes vraiment et comment nous percevons par les stéréotypes.
L’expérience
Dans le cadre d’une expérience, on fait lire à des étudiantes trois articles. Un premier article servant à distraire les lectrices des intentions des chercheurs. Un deuxième article portant sur les différences entre genres sexuels (H/F) concernant le comportement et les performances intellectuelles : 50% des étudiantes lisent une version attribuant cela à la biologie, les 50% autres attribuant cela à l’environnement social. On leur fait lire ensuite un troisième article portant sur l’évolution de la position de la femme dans le monde du travail : la moitié des étudiantes lisent une version optimiste de l’avenir, l’autre une version pessimiste.
Cela fait donc quatre groupes de lectrices selon le contenu des articles :
- Version attribuant les performances intellectuelles au genre sexuel (H/F) + Version optimiste de l’avenir professionnel des femmes
- Version attribuant les performances intellectuelles au genre sexuel (H/F) + Version pessimiste de l’avenir professionnel des femmes
- Version attribuant les performances intellectuelles à l’environnement social + Version optimiste de l’avenir professionnel des femmes
- Version attribuant les performances intellectuelles à l’environnement social + Version pessimiste de l’avenir professionnel des femmes
Ensuite les chercheurs présentent à ces étudiantes six offres d’emplois considérées comme attractives pour ce groupe, pour des postes à responsabilité, en leur demandant si elles pensent avoir la capacité à accéder à ces postes.
Le résultat
La capacité perçue à accéder au poste est sensiblement identique pour les trois premiers groupes, mais plus faible pour le groupe qui a lu l’article attribuant les différences entre les capacités intellectuelles au genre biologique suivi de l’article présentant version pessimiste de l’avenir professionnel des femmes.
Conclusion
Cette étude montre à quel point nous sommes influencés par les stéréotypes portés par notre environnement, au point de les internaliser. Lors d’un entretien d’embauche, imaginez les chances du candidat s’il pense moins avoir les capacités à accéder au poste. Saura-t-il convaincre ? Non. Imaginez un entrepreneur face à son client, s’il a une faible estime de ses chances de faire affaire : il aura des difficultés à valoriser son travail.
Il est peut-être temps de nous déconnecter temporairement de l’ambiance maussade et pessimiste, notamment portée par les média, pour nous recentrer sur ce que nous sommes et ce que nous voulons vraiment, ce qui nous apporte satisfaction et joie dans la vie, pour retrouver force et espoir dans nos actions au quotidien…
Nathalie Ayet
nathalie.ayet@metis-developpement.com
Crédit photo : StockSnap de Pixabay
Ou, en un mot , ne tenir pour vrai que ce que l’on a pu personnellement vérifié .
Un pays , un individu ne doit pas être dirigé , géré , à partir d’idées reçues, de statistiques .
Au fil des années je me suis forgé une devise qui sera gravée sur ma tombe ( plus tard… ) :
Douter , souvent. Perséverer, toujours . Renoncer , jamais.
Etre soi et le rester : cela nécessite de se connaitre et ensuite assumer ( ou faire avec ) en toute quiétude .
Connais toi toi même .
j’arrive à 63 ans et je vais terminer un CDD Senior de 18 X 2 au mois de juin , je vais faire mon possible pour ajouter un 14 éme employeur à mon « palmares » .
J’ai eu des hauts et des bas , mais je n’ai pas » subi » au dela de ce que j’avais décidé de ne pas supporter .
Le travail n’est et ne doit pas être un asservissement ; il est source d’équilibre . L’équilibre impose qu’il y ait 2 mesures dans la balance . Si il n’y a qu’un » POIDS » au sens propre comme au figuré , il ne peut pas y avoir d’équilibre .
Merci pour votre commentaire, et votre détermination ! Je vous suis complètement sur le fait que le travail est source d’équilibre. Il permet de se construire, et justement d’apprendre à se connaître. Il apporte parfois satisfaction et fierté. Il permet aussi de se reconstruire après une épreuve.
Ce poids dont vous parlez existe bien sûr, il est inhérent au travail, parfois il prend trop de place, voire toute la place. Nous oublions trop souvent que nous avons aussi un pouvoir personnel.